Marcescence
J’ai parlé au chêne au bord du sentier
Ah ! la belle aubaine, il a discuté
M’a dit que l’hiver durait bien longtemps
Qu’il fallait s’y faire mais qu’en attendant
Conserver ses feuilles est une manière
De faire son deuil de l’année dernière
Vienne le printemps, à bientôt l’enfance
Bourgeons éclatants, j’attends l’échéance
Où le monde sera cuillère de miel
Où l’on dansera gigues et tarentelles
Venez avec moi, reviendra le jour
Chantons l’opéra, faisons-nous l’amour
Il est des verts tendres qui me manquent tant
Des mois à attendre le feu du levant
J’ai parlé au chêne au bord du sentier
Grande fut ma peine car j’avais rêvé.
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